Le communiqué annonçant la visite
Communiqué de presse du 24 juillet 2015
Le vent tourne : mobilisation festive à l’Île de Sein !
Ile de Sein, 24 juillet 2015 – Des habitants de l'Ile de Sein (Finistère Sud), accompagnés par une centaine de militants des Jeunes Amis de la Terre venus du monde entier manifesteront aujourd'hui sur l'île pour en réclamer l'indépendance énergétique. A quatre mois de la Conférence des Nations-Unies sur le climat à Paris (COP21), cette mobilisation populaire envoie un signal fort au gouvernement et à EDF : la transition énergétique et l'enrayement de la crise climatique passeront par les citoyens.
Au lendemain du vote de la loi sur la transition énergétique, plus d'une centaine d'habitants et de militants des Jeunes Amis de la Terre déambuleront sur l'île de Sein lors d'une parade festive et symbolique, qui rappellera les risques que le changement climatique fait peser sur l'île et ses habitants, et soutiendra le combat pour l'indépendance énergétique de l'île. Depuis plusieurs années, certains habitants se battent pour acquérir leur indépendance par rapport à l'énergie au fuel fournie par EDF en exploitant des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydrolien).
Les revendications de cette petite île ont pris une tournure nationale en 2014, avec l'introduction dans la loi sur la transition énergétique d'un amendement qui aurait permis à certains territoires de faire le choix de leur énergie et de s'extraire du monopole d'EDF. En sabordant finalement cette proposition, les parlementaires ont limité le droit à l'expérimentation des collectivités en matière énergétique. Ce alors que la ministre de l'Environnement Ségolène Royal s'était prononcée en faveur de cette disposition.
Cette reculade est notamment le fruit du blocage de l'énergéticien EDF, défenseur d'une énergie centralisée et hautement nucléarisée. L'entreprise s'est farouchement opposée à la possibilité pour des territoires comme l'Ile de Sein d'obtenir leur indépendance énergétique Les Sénans mobilisés refusent aujourd'hui de subir le même sort que Saint-Pierre-Et-Miquelon, qui a vu sa production éolienne fermer sous la pression d'EDF. « L'entreprise française EDF est responsable des conséquences environnementales et sociales de ses centrales nucléaires, de ses centrales à charbon et de ses grands barrages, comme celui de Mphanda Nkuwa au Mozambique que nous combattons. Mais en plus de cela, elle empêche aussi les citoyens qui proposent des solutions pour lutter contre le changement climatique de les réaliser ! L'exemple de l'île de Sein est un syndrome des causes profondes de la crise climatique : des multinationales et les lobbies, avec la complicité de leurs gouvernements, font passer leur profit avant le bien-être des populations. » dénonce Dipti Bhatnagar, coordinatrice du programme Justice Climatique et Energie des Amis de la Terre International, présente à ce rassemblement et venue du Mozambique.
Pour les Jeunes Amis de la Terre, réunis dans la région pour le camp d'été sur le climat avec plus de vingt-quatre nationalités représentées, l'île de Sein est un symbole fort en vue de la 21e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21). « Nous devons agir dès aujourd'hui si l'on veut empêcher l'aggravation du changement climatique, qui affecte déjà de nombreuses communautés, notamment dans les pays du Sud. Nous sommes la génération climat : celle qui refuse de subir les conséquences de l'inaction. Nous resterons mobilisés en soutien à ces luttes locales, en France et dans le monde, jusqu'à la COP21 et au-delà, pour dénoncer les responsables des changements climatiques et promouvoir des alternatives appartenant aux citoyens. » affirme Clémence Hutin, des Jeunes Amis de la Terre France.
Contact presse : Malika Peyraut, malika.peyraut@amisdelaterre.org, 06 88 48 93 68
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